« L’APPORT DES CIVILISATIONS NEGRO-AFRICAINES A L’EUROPE DANS L’ANTIQUITE » LE 11/05/13 A BRUXELLES..
2052013
A l’occasion de l’inauguration officielle de la SECTION BENELUX DE « L’UNIVERSITÉ DES SAVOIRS » , le « COLLECTIF DES KEMITES PANAFRICAINS DE BELGIQUE » organise une CONFÉRENCE EXCEPTIONNELLE qui sera donnée le Samedi 11 Mai 2013 de 14H00 à 19H00 par le Professeur JEAN CHARLES COOVI GOMEZ ( Historien ).
THÈME RETENU : « L’APPORT DES CIVILISATIONS NÉGRO-AFRICAINES A L’EUROPE DANS L’ANTIQUITÉ »
LIEU : AUBERGE DE JEUNESSE JACQUES BREL , 30 RUE DE LA SABLONNIÈRE , 1000 BRUXELLES , SALLE DELVAUX.
PARTICIPATION : 10 EUROS.
RÉSUMÉ DE LA CONFÉRENCE :
Les archéologues qui s’évertuent depuis plusieurs décennies à élucider les conditions d’émergence de la civilisation de l’Egypte pharaonique à la fin du cinquième millénaire ( Fred WENDORF , Bruce WILLIAMS , Gunther DREYER ) sont désormais unanimes pour souligner le rôle décisif joué par la Nubie préhistorique dans les principales mutations technologiques qui ont conduit à l’élaboration des premières institutions socio-politiques en Haute-Egypte précisément à NABTA PLAYA , NUBET , ABYDOS , NEKHEN et dans le NOME de TA SETI.
C’est dans ce cadre géographique nubio-soudanais qu’est apparue , plusieurs générations avant le PHARAON-UNIFICATEUR NARMER (-3300 ), la fameuse dynastie des SHEMSOU HOR ( « SUIVANTS D’HORUS » ) à laquelle l’humanité est redevable des premières innovations historiques significatives ( Royauté divine , écriture hiéroglyphique , architecture monumentale , calendrier astronomique , codes juridiques…). Le noyau dur de ce peuplement prédynastique de la vallée égypto-nubienne du Nil était constitué par la communauté des ANOU dont Flinders PETRIE et AMELINEAU ont étudié minutieusement les vestiges archéologiques.On ne saurait trop insister sur les similitudes troublantes qui ont été relevées entre les cultures préhistoriques de la NUBIE au cinquième millénaire et celles de la RÉGION DES GRANDS LACS AFRICAINS du Bassin du Congo aux confins de l’Afrique du sud actuelle.Il faut ajouter à ces données archéologiques surabondantes les éléments de convergences remarquables tirés de la comparaison entre les principaux foyers de l’art rupestre en Afrique.
Dans un ouvrage intitulé « LES PHÉNICIENS DE L’ODYSSÉE » , le géographe Victor BERARD a mis l’accent avec force détails sur les INFLUENCES CULTURELLES MAJEURES subies au deuxième millénaire par les PREHELLENES en général et les MYCÉNIENS en particulier de la part des NUBIENS et des ANCIENS ÉGYPTIENS qui étaient de l’aveu unanime des auteurs et témoins grecs de l’Antiquité des mélanodermes caractérisés ( cf HÉRODOTE , Euterpe , Livre II , 104 ). De fait , la période préhéllénique de l’histoire de l’Europe a été volontairement obscurcie par les historiens européens actuels qui cherchent à minimiser les rapports étroits qui existaient entre les CIVILISATIONS NÉGRO-AFRICAINES que sont la NUBIE et l’EGYPTE PHARAONIQUE d’une part et les PREHELLENES d’autre part.Il ne s’agissait pas de simples relations commerciales comme le pensait Jean VERCOUTTER ( cf » L’ÉGYPTE ET LES PREHELLENES » ) mais d’un apport massif de la NUBIE et de l’EGYPTE ANTIQUE dans les domaines de l’architecture , des arts , de la navigation et même de la religion.
C’est ce legs des CIVILISATIONS NÉGRO-AFRICAINES qui explique l’essor et la prépondérance en Europe des PREHELLENES jusqu’à la tragédie de l’invasion et de la destruction de la civilisation mycénienne par les DORIENS.Il ressort de l’examen des sources historiques disponibles que la civilisation crétoise elle-même a subi l’influence décisive de la civilisation égypto-nubienne de la fin de l’Ancien Empire jusqu’à l’ébranlement des » PEUPLES DE LA MER » sur les rives de la Méditerranée au douzième siècle avant notre ère ( cf Cheikh Anta DIOP , » CIVILISATION OU BARBARIE » ).
Seule cette perspective historique permet de clarifier le fameux » MYTHE DE L’ATLANTIDE » rapporté par PLATON en le rapprochant du fameux épisode de l’explosion volcanique de SANTORIN , île située dans les Cyclades.Les INDO-EUROPÉENS proprement dits ne connaîtront une promotion relative qu’au cours de la période semi-légendaire qui coïncide précisément avec l’apparition des ÉPOPÉES HOMÉRIQUES consignées respectivement dans l’ILIADE ( composé entre -800 et -750 ) et l’ODYSSEE ( composée à la fin du VIII ème siècle avant notre ère )CES ÉPOPÉES ÉTAIENT TRANSMISES ORALEMENT DE GÉNÉRATION EN GÉNÉRATION ET CE N’EST QU’AU VIème SIÈCLE QUE PISISTRATE FIXERA PAR EXEMPLE L’ILIADE PAR ÉCRIT.
Les « Ethiopiens à la longue vie » y sont décrits comme « les plus beaux des hommes » dont les sacrifices étaient particulièrement agréables aux Dieux.En outre , JUPITER accompagné du cortège des Dieux de l’Olympe effectuait périodiquement d’après les mêmes sources le pélérinage dans la » Sainte Ethiopie ».Au demeurant , c’est l’influence directe de l’EGYPTE sur LA GRECE D’ASIE MINEURE et en particulier sur la Cité d’IONIE qui permet de comprendre l’introduction en Europe de la PHILOSOPHIE que THALES DE MILET au terme de son périple studieux auprès des détenteurs égyptiens de la » SCIENCE SACREE » tentera d’acclimater en Grèce.
Toutes les spéculations philosophiques abusivement attribuées par le truchement du prétendu « MIRACLE GREC » aux PRÉSOCRATIQUES ont été d’abord empruntées à l’EGYPTE avant d’être interprétées , transformées, dénaturées au fil du temps.La fameuse « TRADITION ANTIQUE » à laquelle PLATON et XENOPHON se réfèrent de façon ostentatoire pour expliquer l’irruption soudaine de l’argument de la réminiscence et partant de la notion de l’immortalité de l’âme dans la pensée de SOCRATE ( cf LE PHEDON ) est rattachée explicitement à l’EGYPTE qui en serait de facto la source originelle.Ainsi , THALES , ANAXIMANDRE , ANAXIMENE , PYTHAGORE , HERACLITE , PARMENIDE , EMPEDOCLE , ANAXAGORE , PLATON , ZENON D’ELEE , ARISTOTE etc sont tous redevables à l’EGYPTE ANCIENNE des connaissances philosophiques qui ont fait leur réputation dans le CÉNACLE DES PENSEURS ILLUSTRES DE L’HUMANITÉ.
Au cours de l’antiquité tardive , l’EUROPE ne manquera pas de puiser de nouveau à ALEXANDRIE les savoirs nécessaires à sa régénération culturelle.Outre les différents courants théologiques et philosophiques qui se rattachaient directement à cet « INVENTAIRE ACHARNE PAR LES NÉOPHYTES GRECS ET MACÉDONIENS DE LA SAGESSE MILLÉNAIRE DES BORDS DU NIL » ( cf Luciano CANFORA , »LA VÉRITABLE HISTOIRE DE LA BIBLIOTHEQUE D’ALEXANDRIE » ) , les sciences connaîtront un essor considérable à cette époque comme en témoigne entre autres la captation des connaissances astronomiques égyptiennes par ARISTARQUE DE SAMOS à partir de 350 avant notre ère.
Le moment est donc venu pour les AFRICAINS et les AFRO-DESCENDANTS partout dans le monde de suivre collectivement la recommandation capitale du Professeur Cheikh Anta DIOP formulée dès 1973 : « On doit dire aux générations qui s’ouvrent à la recherche : armez-vous de science jusqu’aux dents et allez arracher sans ménagement des mains des usurpateurs le bien culturel de l’Afrique dont nous avons été si longtemps frustrés » ( cf Préface à L’AFRIQUE DANS L’ANTIQUITÉ : ÉGYPTE PHARAONIQUE- AFRIQUE NOIRE » de Théophile OBENGA ).
Professeur Jean Charles Coovi GOMEZ.
Catégories : Institut d'Etudes Panafricaines, Manifestations Culturelles
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